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5 novembre 2008 3 05 /11 /novembre /2008 20:57

Voici un lettre ouverte écrite par le collectif de montrouge suite à l'incendie de montrouge.

 

On a brûlé l’IRTS !

Comme vous le savez déjà, des individus se sont introduits dans l’institut durant la nuit de mercredi à jeudi ; ils ont saccagé le rez-de-chaussée et incendié les cuisines du sous-sol. Vous n’ignorez pas non plus que ces regrettables évènements font suite à d’autres incidents survenus, ceux-là, la veille et l’avant-veille devant la porte de l’IRTS. Des jeunes de Montrouge s’en étaient alors pris physiquement à des étudiants puis aux vigiles.

Dire qu’il y a de cela 6 ou 7 ans ces jeunes – ou leurs aînés – étaient invités à participer à la vie de l’IRTS ! En effet, des ateliers de théâtre étaient alors proposés aux étudiants… et à ces jeunes, dans un même esprit. De ceci à cela, qu’a-t-il donc bien pu se passer ? Comment en est-on arrivé là ? Et surtout, où en est-on arrivé exactement ? Quel est l’état réel des choses ?

Le Parisien a peur

Attention ! Car voici revenu le credo de la peur ! Mais les étudiants n’y succombent pas, contrairement à ce qu’a pu prétendre un journal qui use – au moins sur ce coup-là – du professionnalisme comme nous d’un mouchoir jetable. Non ! Les étudiants n’ont pas « manifesté » ce jeudi devant la mairie. S’ils étaient rassemblés là, ce n’était pas pour « exprimer leur ras-le-bol et leur inquiétude » mais uniquement parce qu’ils ont été évacués de leur établissement de formation situé quelques dizaines de mètres plus loin. Enfin ! Nous n’en attendions pas plus d’un tel canard. Autrement plus délicats sont, nous concernant, les actes et paroles de monsieur Jaeger, directeur de l’IRTS, qui exhortait les étudiants rassemblés devant la mairie à ne pas s’inquiéter… Ces mots résonnent comme d’autres entendus ces derniers temps dans d’autres bouches : n’ayez pas peur ! Mais avoir peur de quoi, d’abord ? Peur de qui exactement ? 

Devrions-nous nous sentir rassurés par une direction qui transforme notre lieu de formation en prison dorée avec porte magnétique et vigiles à l’entrée ? La présence récurrente de policiers en uniforme avec revolver à la ceinture devrait-elle cesser de nous choquer ? Au risque de répéter une idée déjà reçue : une société a les crimes qu’elle mérite (or, l’idée est peut-être reçue mais la formule – célèbre – est de DURKHEIM) et la tolérance zéro semble n’y pouvoir rien changer.

Deux éminents sociologues, Véronique Le Goaziou et Laurent Mucchielli, montrent dans leur ouvrage « Quand les banlieues brûlent » le rôle de pompier pyromane qu’a tenu la rhétorique présidentielle dans le développement des émeutes de 2005. Notre sentiment, sans rien excuser aux actes condamnables commis ces derniers jours, est que la première étincelle a peut-être jailli des messages émis par l’IRTS en direction des jeunes.

Quid ?

Si nous tentions de décoder les origines du « clash » nous serions tentés de remonter de 6 ou 7 ans en arrière, ce qui nous mènerait à peu près en 2002. C'est-à-dire… l’année où Sarkozy a été nommé ministre de l’intérieur ?!? Non ! Il ne saurait s’agir là – du moins nous l’espérons – que d’un odieux concours de circonstances… Nous ne retiendrons pas cet élément.

Les choses n’ont ensuite et a priori plus changé jusqu’à l’année dernière (c'est-à-dire 2007… les circonstances sont décidément odieuses). Là, tout s’est accéléré, sans que jamais l’administration ne daigne concerter les étudiants ou tout au moins leur expliciter la cause des changements. Après le credo de la peur, la loi du silence ? 

Il faut savoir que les étudiants ayant commencé leur formation à la rentrée 2007 sont arrivés dans une école où il n’y avait ni porte magnétique, ni vigile et encore moins de présentation de carte à l’entrée. Le sas d’entrée servait de fumoir aux jeunes et ils disposaient librement de la machine à café (quand elle fonctionnait).

En moins d’un an les jeunes en question se sont donc vus dans un premier temps réguler le droit de passage (ils ne pouvaient plus entrer qu’en nombre limité pour aller chercher un café), puis refuser l’accès (leur réaction, à la fois judicieuse et humoristique, avait alors été de cadenasser la grille d’entrée en arguant « si on ne peut pas entrer alors les étudiants n’entreront pas non plus »).

Et maintenant ?

Le résultat est que l’IRTS ressemble aujourd’hui à un territoire occupé dans lequel les étudiants tiennent bien malgré eux le rôle de colons. Et c’est à une véritable Intifada (littéralement soulèvement) que se livrent ces jeunes autochtones, avec le sentiment erroné mais réel d’être légitimes dans la violence.

La politique menée par l’IRTS et ses partenaires depuis un an (et plus) envers les jeunes du quartier a donc échoué. Car il est évident – ça va sans dire mais ça va mieux en le disant – que leur but était aux antipodes de celui atteint. Le nôtre n’est pas, par la présente lettre ouverte, de jeter de l’huile sur le feu mais au contraire de mettre à jour les braises qui couvent en silence sous les cendres. 

Nous vous invitons tous et chacun (administratifs, étudiants, incendiaires et citoyens) à repenser la situation et à profiter du droit de réponse qui vous est offert pour faire entendre votre opinion.


  Le Collectif de Montrouge.




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22 mai 2008 4 22 /05 /mai /2008 17:25
Travailleuses sans papiers
Il faut aussi les régulariser !
 
Rassemblement
Vendredi 23 mai à 18 heures
Place de la Bastille - devant l’Opéra
                                   
Le 15 avril lorsque le mouvement gréviste des travailleurs sans papier occupant leurs entreprises a commencé, nous avons salué le courage de ces centaines de travailleurs qui exigeaient leur régularisation. C’est cette grève qui a permis aux travailleuses sans papiers, exerçant des métiers dans le secteur des services à la personne, de sortir elles aussi de l’ombre, de rendre visible leur travail qui répond à un réel besoin social.
 
Depuis le 20 mai, une deuxième vague des grèves est lancée par les travailleurs sans papiers, soutenue par la CGT et  Droits devant !!, Avec Solidaires et la CNT, d’autres  travailleurs sans papiers se sont mis eux aussi en grève.  Cette deuxième vague a lieu  compte tenu le non respect par le gouvernement de ses engagements. Celui-ci n’a pour l’instant régularisé que 70 des 1000 dossiers présentés qu’il s’était engagé à examiner.
 
Pour les travailleuses sans papiers, éparpillées et isolées sur des lieux de travail différents, il leur est difficile de faire grève ; dès le 15 avril elles sont allées apporter leur soutien aux piquets de grève et elles ont exigé à leur tour leur régularisation. Leurs apparitions publiques dans des manifestations, rassemblements et dans les médias se sont multipliées. Aujourd’hui l’opinion publique reconnaît leur apport et la nécessité de leur travail. 
 
Avec la CGT, nous avons déposé 90 dossiers de femmes travaillant dans les services à la personne et dans le nettoyage que le gouvernement s’était également engagé à examiner positivement.
Aujourd’hui seulement ces dossiers commencent à être lus au compte gouttes.
Le gouvernement doit savoir que les travailleuses sans papiers restent déterminées et mobilisées jusqu’à obtenir leur régularisation.
Pour le dire, les entendre et les soutenir venez nombreuses et nombreux au rassemblement du 23 mai.
 
Organisation des Femmes Egalité                           Droits devant !!
femmesegalite@yahoo.com                        gracieuse@droitsdevant.org
Contact                                            Contact
Ana Azaria                                        Gracieuse Lesaffre 
06 22 99 03 96                                   06 17 71 67 81
__________________________________________________
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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 20:36
  • RESTE-T-IL UNE PLACE POUR DES PRATIQUES SOCIALES PREVENANTES ?

    Intervention de Bruno Percebois, médecin de PMI (Protection Infantile et Maternelle) au CNAEMO (Carrefour National de l’Action Educative en Milieu Ouvert) de février 2008.

     

    Ce texte questionne les fondements d’une éthique professionnelle et resitue la loi de prévention de la délinquance et d’autres mesures visant le travail social et la santé dans un contexte national et international de biologisation des problèmes sociaux ("en finir avec l’excuse sociale de la délinquance").

     

    Deux petits extraits ci-dessous :

     

    "RESTE-T-IL UNE PLACE POUR DES PRATIQUES SOCIALES PREVENANTES ?

    Remarquons que poser la question en ces termes c’est déjà faire l’hypothèse que celles-ci seraient menacées ou concurrencées par des pratiques qui elles ne le seraient pas. Evidemment cette question concerne aussi la prévention qui peut aussi être ou ne pas être prévenantes.

    ........................................................

     

    « On pourrait résumer cela en disant qu’il y a aujourd’hui une tendance à considérer les personnes en difficultés non pas comme des personnes ayant des problèmes que la société doit prendre en compte et contribuer à régler MAIS comme des personnes posant un problème à la société.

    DU COTE DU TRAVAIL SOCIAL CELA DONNE

    1) une tendance nette à accumuler des données nominatives sur les personnes dans les administrations sociales et à constituer des fichiers dont la justification au regard de la loi informatique et libertés pourrait être interrogée (nature des données, durée de conservation, droits d’accès et utilisation à d’autres fins que celles pour lesquelles elles ont été recueillies sont autant de problèmes). L’informatique est venue démultiplier la rapidité de constitution de ces fichiers et les possibilités d’interconnexions .

    2) De plus en plus les professionnels sont considérés non plus comme au service des usagers, à partir de leur compétence ou expérience, chargé d’offrir, de proposer des prestations un accompagnement, mais comme au service des autorités, chargés d’exercer ce contrôle sur les populations posant problème ou bien instrumentalisés à des fins extérieures au travail social.

    On pourrait parler d’une sorte de basculement du sens du travail social.

    La loi sur la prévention de la délinquance de ce point de vue est une caricature. »

    .........................................................

     

    « TOUT CELA VIENT EVIDEMMENT PERCUTER LES PRATIQUES DES PROFESSIONNELS

    Il y a aujourd’hui une nette tendance à encadrer l’activité des professionnels et leurs pratiques:la tendance à la standardisation est là, référentiels, protocoles, grilles scores, peuvent aider à réfléchir une situation, mais ils sont de plus en plus utilisés comme outils diagnostiques avec automatisations des décisions. Cela menace à terme les compétences et les qualifications puisqu’il s’agira de remplir des grilles.

    On a même des endroits ou le temps passé avec un usager est comptabilisé. L’accompagnement et l’empathie sont malmenés... »

     

    Retrouver l'intervention entière sur le site du CNU : http://antidelation.lautre.net/spip.php?article1917

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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 19:55

Compte rendu AG du 18 avril

 

 

Ecoles représentées : Buc ressources (Yvelines), Cerpe (Aubervilliers), Cfpes-Cemea  (Aubervilliers), Efpp Paris, Epss (Cergy), Infa  (Nogent), Irfase (Evry), Irts Melun, Irts Montrouge, Irts Parmentier, IUT carrière sociale Paris V, Neuilly sur Marne, St Honoré.

 

Ordre du Jour :

 

                        Débat sur nos revendications

                        Organisations, mobilisations régionales et nationales

                        Accueil des marcheurs Lille Paris

                        Assises nationales du 13 Mai

 

Infos

 

Mobilisation des formateurs

Des formateurs de différents centres de formation de la région parisienne se sont réunis. Un mouvement des formateurs est donc en cours pour soutenir celui des étudiants. Ils ont une AG prévue le 6mai (nous y sommes conviés).

Débat :

-          Les formateurs doivent-ils participer à nos débats ?

-          Oui, ils ont les mêmes préoccupations que nous.

-          Non, ils doivent avoir leur propre mouvement. Il existe un risque pour qu’ils mènent l’orientation de certaines questions.

-          D’abord on s’organise, après on les contacte. Il nous faut d’abord une position précise pour pouvoir la soumettre.

-          Nous invitons les formateurs à notre prochaine AG (ils nous invitent à la leur).

-          Il ne faut pas considérer le rapport formateur/étudiants mais des personnes ensemble contre une loi.

 

Actions du GNI et de l’AFORTS

Leurs objectifs sont limités ; certaines directions peuvent faire du « chantage au soutien » si elles estiment que leurs étudiants « vont trop loin ».

 

 

Débat :

Le débat sur les revendications a durée 2 heures environ. Ce fut un débat où tout le monde s’est écouté. Les partisans du Oui mais et du NON ont pu s’exprimer chacun leur tour, les tours de parole ont été bien respecté dans l’ensemble.

Chaque participant à cette AG venait en son nom propre et c’est donc exprimé en son nom propre.

Il y avait des partisans du « Oui mais » et des partisans du « Non mais ».

 

Oui à la gratification mais…

 

Revendications pour le OUI mais

 

-          reconnaissance des diplômes à Bac + 3

-          création d’une charte du stagiaire pour éviter les abus sur les terrains de stage

-          une gratification pour TOUS (boursiers, ME, assedics, public/ privé)

-          déblocage des fonds et distribution par un organisme tiers.

-          Gratifications gérés par des organismes indépendants.

La création d’une charte des stagiaires permettrait d’avoir une reconnaissance au niveau juridique et de pouvoir attaquer au prud’homme les structures qui ne respecterait pas la place du stagiaire et qui seraient tentées de les utiliser comme salariés

Il faut penser aux étudiants des autres secteurs qui se sont battus pour avoir des gratifications (génération précaire).

 

Le fait que le décret soit appliqué peut être un tremplin pour demander plus.

 

Avant on avait rien, maintenant on a au moins une réponse.

 

La précarité, ce sont les chômeurs de 50 ans, les sans-papiers. Nous, on aura du travail dans notre secteur. La précarité est générale, pas seulement étudiante.

 

On savait qu’on  n’allait pas avoir d’argent en entrant en formation ; on ne va pas se diviser pour 400 euros !

 

Il faut demander le gel du décret pour qu’il soit travaillé. Le gel est un bon compromis entre le oui et le non. Il est déjà difficile de mobiliser, ceux qui sont absents l’accepteront plus facilement. Le gel pourrait mobiliser davantage. Si on gèle le décret, nos stages seront débloqués.

 

 

Non mais (rejet du décret)

Revendications pour le « NON mais »

-          Cette loi est très inégale : peu de personnes concernées (secteur privé médico-social, étudiants niveau III, non bénéficiaire des assedics) et seulement 300 euros pendant 6 mois (/3ans) : elle ne remet donc pas en cause la précarité des étudiants : Non à la gratification Mais revalorisation des bourses, des allocations étudiants…

-          Unifier en réclamant une même « rémunération » pour tout le monde peut fermer les portes du concours d’entrée à des gens (âges, statut). Il faut conserver notre richesse et nos différents statuts. Il faut une allocation pour les étudiants.

 

Il a été reprécisé ce que signifiait le terme  gratification : « c’est  une somme d'argent versée à quelqu'un en plus d'un salaire". Or on ne touche pas de salaire, ça ne peut donc pas venir en plus de rien.

Le décret d’application relatif aux étudiants du secteur social est perçu comme une « boulette empoisonnée jetée dans l’arène » pour nous diviser.

 

Le secteur public ne s’appliquera jamais à lui-même.La DGAS à Paris nous a bien fait comprendre que le secteur public n'était pas concerné et que ça ne changerait pas et que les ME, n'ayant pas le bac, ne pouvaient pas être compris dans cette gratification.  Donc il ne faut pas se leurrer, la seule chose qui pourrait être  retenu par le gouvernement c’est la charte du stagiaire. Ça ne regèlerait en rien les problèmes d’inégalités.

La création d’une charte des stagiaires permettrait d’avoir une reconnaissance au niveau juridique et de pouvoir attaquer au prud’homme les structures qui ne respecterait pas la place du stagiaire et qui seraient tentées de les utiliser comme salariés.

Notre secteur est non-marchand. Même les étudiants qui se sont battus pour être gratifiés ne sont pas satisfaits de la loi telle qu’elle est actuellement conçue.

En ce qui concerne la reconnaissance au niveau Bac + 3, bien sur que c’est important, mais là encore ça arrange bien le gouvernement. Dans l’absolu  nous sommes déjà reconnus Bac + 3 étant donné qu’avec la reforme LMD il n’y a plus de niveau Bac +2. Nous devrions donc pouvoir rentrer directement en Master 1 à la fac. Seulement dans les faits, la majorité des universités ne jouent pas le jeu et refusent notre reconnaissance Bac + 3. Notre formation de terrain n’est pas prise en compte. De plus, au niveau de la grille des salaires il n’y a pas eu de reconnaissance Bac + 3 non plus. Une telle reconnaissance signifierait qu’il faut revoir nos salaires à la hausse mais aussi ceux des chefs de services et ceux des directeurs de structures. Et nous savons bien qu’avec la casse de la convention 66  il n’est absolument pas question de revoir nos salaires à la hausse. C’est donc à rajouter dans nos revendications pour une vraie reconnaissance du travail social.

Personne n’a encore trouvé de stage gratifié si ce n’est « sous réserve ». Au niveau national, 30 à 40 % d’étudiants n’ont pas de stages.

Dire « non », c’est aussi débloquer les stages pour ceux qui sont dans la merde.

 

Dire « oui », c’est entrer dans leur logique. L’objectif est de désunir. C’est pourquoi un certains nombres d’étudiants ont évoqués que, le fait de dire Oui à la gratification, c’est dire Oui à la casse du travail social. En effet, le patronat n’a rien dit sur la gratification des stagiaires et pour cause. En pleine « rénovation » de la convention 66, l’utilisation de stagiaires à moindre coût va leur permettre de mettre en concurrence les professionnels et les stagiaires. Il sera beaucoup plus rentable à une association de prendre des stagiaires à 398,13 euros au lieu de payer des salariés. Il est donc clair que les salaires des salariés ne vont pas être revus à la hausse et que tous les avantages de la convention 66 vont être supprimés. C’est la précarisation du Travailleur social, la mise en concurrence avec les stagiaires. Le stagiaire va être un concurrent pour le professionnel.

Nous ne pouvons pas cautionner la dégradation de notre statut de travailleur social. Il faut donc se battre pour conserver nos avantages et pour que notre travail soit reconnu à sa juste valeur. Dire oui à la gratification c’est la Baisse du coût de la masse salariale : on cautionne une baisse des salaires des travailleurs sociaux avec les gratifications.

Cette loi sur l'égalité des chances ne prend pas  en compte de la spécificité du travail social, il n’y a pas eu de concertation avec les professionnels concernés.  Nous ne sommes pas dans des structures qui font du profit, nous n'avons rien à voir avec des entreprises, nous sommes des travailleurs avec une mission de service publique.  « Non » au non-respect des contextes, à la non concertation, aux effets pervers, à l’incohérence (inégalité).

Quand on veut attaquer une profession, on commence par attaquer les formations… on  nous dit que la gratification est une reconnaissance de notre travail. Mais la formation ne s’arrête pas aux simples stages. Nous avons des cours, nous réfléchissons, nous sommes aussi des êtres pensants. Pourquoi ça ne pourrait pas être aussi reconnu ? C’est pourquoi des étudiants disent non à la gratification et souhaitent une aide financière sur toute la durée de la formation.

 

Il ne faut pas avoir peur de dire « non » en pensant que l’on n’aura plus rien. De toutes manières, si l’on a ce qui est proposé, ce n’est pas acceptable.

Mieux vaut ne rien avoir que d’avoir quelque chose d’injuste, inadapté.

 

La gratification  c'est la mise à mal de notre liberté d'expression, du choix du terrain, et du choix de notre parcours de formation. On doit être en mesure de ne pas s’impliquer complètement sur les lieux

de stages car on est « de passage » par rapport au public (respect des personnes prises en charge). Nous voulons garder notre position de stagiaire pour observer, travailler, réfléchir…

Il est clair que nous devrons choisir nos stages en fonction des places de stagiaires qui restent et plus en fonction d'un vrai choix réfléchi, un stage qui répondra à nos souhaits. Les plus malchanceux devront aller dans le service public, là au moins pas de problème puisqu'il n'y aura pas de gratification........ C’est la mise en concurrence des stagiaires (fonction, statut et diplôme préparé). Il ne faut pas rêver, ça va être la guerre et la galère pour trouver un stage. Tout le monde cherchera une place pour être gratifié. Il va falloir se vendre pour ne pas se retrouver dans le service public. Si la loi est appliquée à notre secteur, moins de stages seront disponibles donc, moins d’étudiants accueillis dans les écoles donc, moins de travailleurs sociaux.

 

Le système de gratification implique une dépendance des étudiants au code du travail  (    contrôle de l’assiduité heures d’arrivée, de départ, du travail effectué… Au même titre que les autres salariés).

 

Dire « non » n’est pas un retour en arrière et ne nie pas la loi (pour les autres).  

Une étudiante rappelle que dans les années 70 et ce jusque dans les années 80 (certes il n’y avait pas de concours d’entrée et il y avait moins de personnes en formation), la formation était rémunérée, avec un vrai salaire (équivalent au salaire minimum de l’époque), des cotisations comptant pour la retraite Et ce n’était pas des personnes en cours d’emploi. Ils avaient un vrai rôle de stagiaires sur le lieu de stage et étaient reconnus comme «  apprenant ». Pourquoi cela a disparu ? Certes le contexte actuel est différent, il y a plus de monde en formation. Mais nous avons une mission de service publique et l’état à besoin de nous, c’est la raison pour laquelle il demande aux écoles de former de plus en plus de travailleurs sociaux. S’il a besoin de nous, il doit prendre ses responsabilités et nous rémunérés. N’oublions pas que les éducateurs PJJ, les instits, les profs, les policiers, les Enarques sont rémunérés pendant leur formation. Même les contrôleurs aériens qui ont eux aussi une formation de 3 ans. Nous aussi nous avons un Diplôme d’Etat à la fin, pourquoi on est mis de coté, pourquoi le travail social est mis de coté ?

Attention à la discrimination sociale à l’entrée de la formation. Une étudiante évoque le fait que, s’il y avait une rémunération pendant toute la durée de la formation, cela réduirait la discrimination à la sélection. En effet, beaucoup d’écoles demandent lors du concours comment la personne compte financer sa formation et quelles ressources elle aura pour vivre. Il ne faut pas se leurrer, cela joue dans la réussite ou non au concours. De plus, de nombreuses personnes ne s’orientent pas vers ces professions car elles ne pourront pas financer la formation. Donc pour une vraie égalité, elle demande une rémunération.

On ne demande pas plus, mais mieux.

On demande l’abolition du décret, pas de la loi.

 

Notre métier n’est pas compris du grand public, des pouvoirs publics, « je n’accepte pas que l’on se foute de ma gueule ! ».

La gratification c'est le dementèlement du service public. Non, on a besoin du service public ! En effet, le but du gouvernement est de privatiser au maximum. Comme on peut l'entendre il va commencer petit à petit par les hôpitaux. Le but est de se désinvestir de plus en plus dans le financement des structures. Du coup il réduit les budgets et oblige les associations à aller chercher ailleurs des subventions. Et pour cela les associations vont être dans l'obligation de faire des partenariats avec les entreprises qui ont de l'argent. On va voir fleurir des CHRS financés par Bouygues....et bien évidemment leur liberté d'action va être de plus en plus réduite.

EJE, tous dans le public : adieu aux crèches privées… Une étudiante EJE explique que leurs stages se feront désormais uniquement dans des crèches municipales. Il est donc clair que les EJE ne recevront pas de rémunération. N’oublions pas non plus que les AS font essentiellement de stages dans la fonction publique, donc elles aussi ne seront pas concernées pas la gratification. Pourquoi donc se battre pour une gratification qui au final ne concernera que très peu d’étudiants, ne répond absolument pas à la précarité étudiante, est inégalitaires, met en concurrence les stagiaires, casse le travail social et dementèle le service publique ??? Il faut demander un financement sur toute la durée de la formation

On peut s’allier aux autres causes (éducation nationale, services hospitaliers…), c’est maintenant qu’il faut se mobiliser !

 

Ce n’est pas un non d’étudiants en contradiction, il se justifie par la défense du service public.

Je dois préciser que je parle ici de « rémunération ou d’allocation » mais  l’on ne sait pas encore penché sur le terme le plus approprié. En effet, certains demandent une allocation d’autonomie, d’autre un salaire étudiant, d’autre un RME (revenu minimum étudiant). Une étudiante a précisé qu’il fallait faire attention à l’utilisation de ce terme RME. Car le RME donne droit à environ la même somme que le RMI donc autour de 400 euros et il est attribué à partir d’un certain nombre de critères, sociaux notamment. Nous devrons donc rediscuter du terme choisit et donc de ses conséquences.

Le SNASEA bloque les stages. La DRASS devra donc assumer et valider les diplômes si les formations ne peuvent pas être complètes…car si la DRASS nous dit qu’elle ne peut rien faire en ce qui concerne les fonds et les subventions, c’est elle en revanche qui valide ou non les diplomes.

 

Si on demande le gel du décret jusqu’à la fin de nos formations, que restera t-il pour ceux qui nous suivent ?

Légalement, le gel ne s’applique que 6 à 8 mois.

La suspension du décret implique un effort de remobilisation.

Pour ceux qui sont en stage, dégager du temps pour la mobilisation va être difficile à justifier.

Sommes-nous crédibles devant les pouvoirs publics ? « Attendez, vous pourrez appliquer la loi mais pas maintenant ».

 

Quel statut voulons-nous nous voir reconnu, celui de salarié ou de stagiaire ?

 

 

Se mobiliser sans contradictions

-          Nous devons trouver des arguments communs aux différentes positions pour revendiquer ENSEMBLE le respect de notre formation et la reconnaissance de notre statut.

-          Lorient avait trouvé un consensus avec ceux qui pensaient « oui » en n’affichant ni l’un ni l’autre sur leurs banderoles mais des constats communs.

-          Nous avons peur d’être divisés.

-          Il faut partir de ce qui nous est commun.

-          Nos divergences ont un atout : elles nous entraînent à la réflexion.

-          Quelques soient nos positions, au bout du compte, ce n’est pas nous qui allons trancher mais les politiques…

 

Vote

 

On vote à titre personnel, pas en tant que représentants, l’AG est souveraine.

En mai, d’autres AG auront lieu (toujours souveraines). Les débats peuvent évoluer, on peut rediscuter les positions actuelles.

 

Oui mais…    8                              Pour le gel du décret    12

Non                67                            Abrogation du décret  68

Blancs           12                             Blancs                           4

Non votants  8                               Non votants                 8

 

 

Pour le 30 avril : Accueil des Lillois à Pontoise.

 

Nous devons faire la marche avec eux pour créer un vrai mouvement, ensemble.

Avant de les retrouver, nous allons les contacter pour voir avec eux s’ils peuvent communiquer un message neutre que l’on puisse tous partager.

 

Assises nationales du 13 mai

 

Un historique de mai 1968 sera exposé à La Sorbonne.

Présence des ASHs, d’acteurs de l’action sociale à la Sorbonne.

200 euros /personne ! Nous ne serons  donc pas dans  les locaux… Mais organisons une coordination nationale au pied de la Sorbonne.

Ils vont discuter s’ils maintiennent le gel des stages.

Il faut faire un tract pour communiquer.

Nous envisageons la présence de certains d’entre nous à l’avance pour informer les personnes présentes sur notre situation et nos positions avec un tract

 

Prochaine AG

 

Jeudi 24 de 10H à 18H aux locaux de la CNT,

 33 rue des Vignoles, Paris XXème, métro Buzenval.

 

Ordre de jour 

-          Constitution d’un collectif ?

-          Vote du bureau (2 représentants d’Ile de France pour la coordination nationale du 25 à Limoges).

-          Organisation pour le 13 mai

 

Les prises de positions (par écoles, franciliennes, nationales) sont fixées en AG. Aussi, si vous tenez à faire part de votre point de vue, votre présence est indispensable.

 

Il a été proposé, pour gagner du temps, que les differentes écoles créaient un tract et que l’on choisisse ensuite à la prochaine AG en prenant ce qu’il nous plait pour en faire un commun. Donc penez à faire un tract pour jeudi. Merci

 

 

Compte rendu réalisé par Laurence (Irfase) et Frede ( Cfpes)

 

 

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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 23:11

 Suite à l'AG de vendredi 18, voici la Liste des contacts pour  la coordination de Limoges : renseignements, covoiturages....

Il peut y avoir des erreurs sur les adresses mails, j’ai fait en fonction de ce que j’arrivais à lire,veuillez m'excuser pour les erreurs.

INFA : Antonin burning-soul@caramail.com 

EPSS : Charlotte lapsyrock@hotmail.fr ou gratificationepss@hotmail.fr 

CFPES: Mylène, Amandine, Tomas hersonlinka@hotmail.com  , Fany fany.klaire@gmail.fr  , Mounia 0, Marc kemurlesage@hotmail.fr 

IRFASE: Myriem mephermi@hotmail.fr (nephermi@hotmail.fr?)

Neuilly sur Marne : Angelina angelinabenast@hotmail.fr 

IRTS Parmentier : Linda nounoulela@hotmail.fr  Camille camille_jbb@hotmail.fr

BUC Ressources : Julie mesletjulie@hotmail.fr

CERPE : Lise saskhia@hotmail.fr 

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 09:25
Stages en travail social : les assurances de Xavier Bertrand

Le ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité s'est dit "convaincu que l'esprit de responsabilité de chacun - établissements médico-sociaux, autorités de tarification, organismes de formation - permettra de conjuguer un meilleur traitement des étudiants en stage, qui (...) sont souvent confrontés à des situations précaires, et le développement de la formation en alternance aux métiers du travail social".
Xavier Bertrand a ainsi répondu, vendredi 14 mars, au Groupement national des instituts régionaux du travail social (GNI) qui lui avait fait part, le 22 février par courrier, de son inquiétude quant à la prise en compte des conséquences financières du décret du 31 janvier 2008 relatif à la gratification des stages en entreprise. Ce texte s'applique en effet notamment aux associations du secteur médico-social accueillant en stage des étudiants de formation initiale en travail social.
Dans sa lettre, le ministre fait notamment référence aux précisions apportées par la circulaire DGAS du 27 février 2008, qui "indique que la gratification obligatoire des stages de plus de trois mois consécutifs constitue une dépense obligatoire ayant vocation à être couverte par les tarificateurs, dans le cadre de la négociation d'ensemble des budgets des établissements et services", résume Xavier Bertrand.


L'inquiétude reste de mise dans le secteur

Dans un communiqué commun diffusé le mardi 18 mars, le GNI, l'Association française des organismes de formation et de recherche en travail social (Aforts) et l'ensemble des employeurs (Snasea, SOP, FEHAP, Fegapei, Croix-Rouge française, Unifed, Uniopss, Unapei, Unasea et FNARS) estiment cependant que le décret du 31 janvier 2008 "est en passe de mettre en péril" l'organisation des formations médico-sociales qui "puisent leur pertinence et leur qualité dans l'alternance".
Décidée sans concertation, et parfois vécue comme une injonction, la gratification des stages a pour effet pervers d'entraîner leur annulation par certaines associations qui craignent de ne pouvoir en assumer le coût, poursuivent-ils.
Le décret pose aussi d'autres questions, à commencer par son champ d'application, défini par des textes visant les établissements délivrant des diplômes de l'enseignement supérieur. Or les instituts de formation en travail social n'ont jamais été considérés comme tels et si les diplômes d'Etat de niveau III devaient désormais être considérés comme des titres de l'enseignement supérieur, ils devraient être inscrits dans le système LMD.
Le secteur met aussi en cause son inégalité de traitement avec les établissements publics administratifs et les fonctions publiques, dispensés de verser la gratification prévue.
Quant à la prise en charge financière de cette nouvelle disposition, elle est loin d'être résolue par la circulaire de la DGAS, qui n'évoque que la tarification du médico-social relevant de l'Etat et ne donne "aucune assurance pour ce qui ne relève pas de sa compétence", soulignent les signataires du communiqué.
Ils évaluent ainsi à près de 20 millions d'euros le montant à verser aux étudiants en année pleine. Une dépense dont ils ne contestent pas le principe, mais jugent qu'elle "ne saurait être couverte dans le cadre des enveloppes actuelles".


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11 avril 2008 5 11 /04 /avril /2008 23:57

Transparence

lundi 7 avril 2008

Des rencontres bilatérales syndicats d’employeurs et syndicats de salariés qui siégent en commission paritaire nationale ont eues lieu le 27 mars. L’objectif des patrons était de présenter leur projet dans un contexte économique et social de plus en plus tendu. La Fédération Sud Santé Sociaux en était bien évidemment exclue...

Malgré les difficultés que rencontrent entre elles les organisations syndicales patronales, avec d’une part le Snasea, le Sop et de l’autre la Fegapei, tous s’accordent sur un point, il faut démanteler la CC 66. L’enjeu pour eux est de répondre aux nouvelles évolutions du secteur : poursuite de la mise en oeuvre de la loi 2002-2, renforcement du poids des conseils généraux, budgets de plus en plus contraints, mise en concurrence des établissements, introduction des logiques de services, etc…

Dans le secteur sanitaire et social la seule variable d’ajustement possible dans un contexte économique et social aussi détérioré est la masse salariale. Pour le gouvernement et les employeurs une seule solution, faire des économies sur le dos des seuls salariés et préparer notre secteur à la logique du marché, au service à la personne pour un coût par typologie/pathologie le plus bas possible.

De contres réformes en contres réformes Les contres réformes de l’hôpital, les plans hôpital 2007 et 2012, qui favorisent la mise en concurrence des établissements publics et privés et introduisent le financement à la pathologie (T2A) sont le modèle à suivre. La privatisation de l’hôpital public est annoncée ! Il n’y a qu’à voir le nouvel attrait du marché de l’hospitalisation pour la finance internationale.Cela s’accompagne d’un processus de concentration d’établissements gérés par des grands groupes financiers côtés en bourse.. Tel sera notre avenir nous disent les employeurs associatifs qui n’offrent que très peu de résistance à la marchandisation de l’ensemble du secteur sanitaire et social voir même l’anticipent en acceptant les restrictions budgétaires et en démantelant les protections collectives des salariés du secteur. Le secteur associatif se prépare à la concurrence avec les grands groupes privés.

Quelle refonte de la CC 66 ? Le 27 mars les patrons n’ont pas donné de documents concernant leur proposition . Oralement ils précisent que l’on va vers la même physionomie que la CC 51, un modèle ! Une augmentation des salaires en début de carrière pour les rendre attractifs mais une remise en cause du déroulement de carrière. L’introduction du salaire au mérite... La Fédération Sud Santé Sociaux avait demandé à être reçue, aucune réponse à ce jour et après ils s’étonneront de notre présence devant les paritaires pour nous faire entendre ! Il y a une nouvelle réunion de commission paritaire le 22 avril où les employeurs vont remettre des documents écrits. Il est donc urgent pour les salariés de préparer tous ensemble la riposte à l’offensive patronale. Mais avant cela les salariés doivent pouvoir débattre dans les établissements des propositions et des projets patronaux.

P.-S.

Une exigence de transparence Les organisations syndicales qui siègent en commission paritaire nationale ont une responsabilité majeure. La transparence doit être de mise, l’information doit circuler partout, les contres propositions des organisations syndicales de salariés doivent être discutées. Ce ne peut pas être dans les salons feutrés des Commissions paritaires que se décide l’avenir du secteur, celle de la convention collective, de notre contrat collectif de travail. C’est dans les établissements, dans les collectifs de salariés, dans les Assemblées Générales que les organisations syndicales se doivent de donner tous les éléments susceptibles de permettre aux salariés de se prononcer.
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11 avril 2008 5 11 /04 /avril /2008 23:53
La condamnation à mort de la CC66 est prononcé

dimanche 6 avril 2008

Place aux jeunes Payons mieux nos cadres Ayons une pensée émue pour les salaires précaires

et pour le reste , le tout venant , la valetaille corvéable à merci

il faudra ...""mettre en place un systéme de rémunération qui prends en compte les MISSIONS réalisées par le professionnel et SON INVESTISSEMENT au sein du projet associatif ...""

GPEC nous y voilà , prêt à travailler à la carte prêt à tous les renoncements (adieu RTT et congés tri ce n’est plus a l’ordre du jour de la flexi-insecurité)pour obtenir les meilleures missions (chacun sa pomme ).

Est ce réellement comme cela que nous envisageons le monde demain .

Vous les technocrates patronaux qui pronaient une nouvelle convention pour un accompagnement de qualité des personnes en situation de handicap, oubliez habilement que pour réaliser cet objectif il vous faut des accompagnants de qualité assurés de pouvoir effectuer leur travail dans de bonnes conditions .

La précarisation accrue , le déni de l’experience professionnelle ,la pression installée par le mode de rémunération en mission sont autant de signes qui ne peuvent que nous pousser à réagir et appeler les organisations syndicales présentes aux paritaires à user de leur droit d’alerte .

Texte FEGAPEI :

"La Fegapei a rencontré, comme prévu, le Sop et le Snasea le 2 avril 2008.

La date d’une nouvelle rencontre est d’ores et déjà fixée au 15 avril prochain.

L’ordre du jour de cette réunion est le suivant :

 définir les modalités de travail en commun ;
 élaborer un accord de méthode à proposer aux organisations syndicales de salariés lors de la prochaine Commission nationale paritaire de négociation prévue le 22 avril 2008.

Cet accord prévoira les modalités de la négociation et les moyens spécifiques qui y seront alloués.

Lors de cette réunion du 2 avril, les échanges ont porté sur les principes de la rénovation de la CCNT et les objectifs à atteindre dans le cadre des négociations à venir.

Nous avons fait valoir nos orientations pour l’ensemble de nos adhérents (associations accompagnant les personnes handicapées, associations tutélaires, UDAF...) et nous avons pu constater que le Sop et le, Snasea nous rejoignent sur la nécessité d’une rénovation en profondeur des dispositions conventionnelles et adhèrent pour l’essentiel aux grandes orientations que la Fegapei entend donner à ce chantier sur le point de s’ouvrir.

Il reste à s’accorder sur la méthode de négociation et le calendrier lors de la rencontre du 15 avril.

L’objectif :

Vers une nouvelle convention collective pour un accompagnement de qualité des personnes en situation de handicap

Une rénovation prenant en compte les nouveaux enjeux en termes d’accompagnement des personnes en situation de handicap

La loi du 11 février 2005 consacre pour toute personne en situation de handicap deux droits : le droit à l’accessibilité dans tous les domaines de la vie et un droit à la compensation de ces incapacités.

Cette compensation s’organise à partir des besoins de la personne et autour de son projet de vie.

Tous les professionnels qui accompagnent les personnes en situation de handicap doivent aujourd’hui mobiliser leurs compétences et coordonner leurs actions en cohérence autour de ce projet de vie.

En plus de ces compétences transversales, il importe que les professionnels soient en mesure d’apporter à la personne en situation de handicap en fonction de ses besoins l’accompagnement adapté.

Cet accompagnement adapté implique une bonne connaissance des spécificités de chaque déficience et doit également prendre en compte la problématique du vieillissement.

C’est également vrai pour l’accueil dans certaines structures (ESAT, IME) de personnes confrontées à de nouvelles situations de handicap qui réinterrogent le mode d’intervention des professionnels.

Cette nouvelle dimension de l’accompagnement nécessite pour la rendre opérationnelle, le développement de savoirs faire transdisciplinaires et spécialisés qu’il importe de valoriser au sein de la nouvelle convention collective.

La nécessaire coordination des interventions autour du projet de vie souligne l’importance de prendre en compte cette mission complémentaire qui peut être demandée à un professionnel de manière permanente.

Une rénovation prenant en compte les nouveaux enjeux en termes d’attractivité de notre secteur

Rendre attractif notre secteur

 pour les jeunes diplômés en revalorisant les débuts de carrière ;

 pour les fonctions dirigeantes en dynamisant les éléments de rémunération ; pour toutes les associations quelle que soit leur implantation géographique en trouvant les leviers compensant certaines contraintes géographiques.

 Porter une attention toute particulière aux situations des salariés dont les rémunérations sont les plus basses afin d’éviter une précarisation de certains professionnels.

 Intégrer les emplois/métiers absents de la version actuelle de la CCNT 66 : les emplois des associations tutélaires, les emplois des UDAF, les emplois des entreprises adaptées lorsque cette entreprise est un établissement d’une association du secteur du handicap, les médecins, les emplois/métiers spécifiques à l’accompagnement de certaines situations de handicap.

Une rénovation permettant la mise en oeuvre d’une véritable politique de ressources humaines

Passer d’une logique d’administration des professionnels (déroulement de carrière d’un professionnel selon une grille évoluant sur un seul critère : l’ancienneté) à une logique de gestion des ressources humaines impliquant des choix à faire, des options à prendre et des marges de manoeuvre au regard de la politique associative menée. Favoriser les parcours professionnels au sein du secteur en proposant des grilles de classification prenant en compte cet objectif.

Mettre en place un système de rémunération qui prend en compte les missions réalisées par le professionnel et son investissement au sein du projet associatif.

Une convention collective rénovée se dotant des moyens à la hauteur des enjeux Au-delà des mesures de redistribution des masses salariales qui sont à envisager : un poids de l’ancienneté moindre venant financer les débuts de grille, des indemnités de rupture moins importantes, etc.

Il importe que les partenaires employeurs se dotent, en partenariat avec la DGAS, d’un outil permettant le chiffrage des mesures négociées. Ce chiffrage s’opérera au fur et à mesure de l’avancée des négociations sans attendre la fin du chantier."

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 23:51
communiqué de presse suite au rassemblement du 9 avril devant la DRASS Ile France
De: commission travail social du syndicat CNT santé-social-fpt de la rp <travail-social.rp@cnt-f.org>


Plusieurs centaines de travailleurs sociaux en formation des différentes écoles d'Ile de France se sont rassemblés ce jeudi 9 avril devant la direction régionale des affaires sanitaires et sociales d'Ile de France.
Suite au rassemblement devant la direction générale des affaires sociales du 3 avril, les étudiants ont souhaité poursuivre le mouvement et  réaffirmer l'inégalité de traitement que provoque le décret sur les
gratifications de stages paru le 31 janvier dernier. En effet la gratification dépend du niveau du diplôme préparé et le secteur public en est exclu. De plus, cette gratification ne règle pas les situations de
précarité ou de dépendance que connaissent bon nombre de personnes en formation.
En guise de réception, l'administration de la DRASS a décidé de fermer ses portes alors que des négociations avaient lieu avec les directions des centres de formation concernant l'application du décret. C'est toujours la
même conception du dialogue social dans laquelle les personnes concernées sont exclues et trouvent comme seuls interlocuteurs les forces de police.
Le syndicat CNT santé social fonction publique territoriale région parisienne réaffirme son soutien aux travailleurs sociaux en formation qui lutte contre la précarité des étudiants en formation.

Paris le 9 avril 2008

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9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 01:16
Ca cause de montpellier mais c'est bon à savoir car on en parler à la reunion du collectif ce mardi 9 avril.

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Stages en travail social : les étudiants jouent la carte du dialogue

Dans le cadre de la mobilisation contre les modalités d'application du décret sur la gratification des stages, les étudiants de l'Institut régional du travail social (IRTS) de Montpellier ont organisé, lundi 7 avril, une journée de concertation sur le sujet entre professionnels de terrain, formateurs et étudiants.
Cette journée de réflexion succède à une semaine marquée par une succession de manifestations quotidiennes de la part des étudiants, jusqu'au vendredi 4 avril, où ils ont rencontré fortuitement, à la surprise des officiels, le Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, Martin Hirsch, venu découvrir les dispositifs d'insertion mis en place par le conseil général de l'Hérault.
Le collectif des "étudiants mobilisés" de l'IRTS avait déjà fait appel au soutien des "professionnels du travail social et futurs partenaires" des structures les accueillant en stage, en leur adressant dès le 28 mars une lettre ouverte, où il les appelait à soutenir leurs revendications qui portaient, et portent toujours, sur une gratification immédiate et pérenne pour tous les étudiants, sans distinction de diplôme ou de statut.
Mais aussi sur son versement par un organisme tiers (région, IRTS ?) "pour ne pas créer un rapport d’employés à employeurs, qui remettrait en cause l’essence même des rôles de stagiaires et de formateurs de terrain" et sur le caractère cumulable de la gratification avec les allocations et autres prestations sociales que sont les bourses, les assedics ou le RMI...
Et ce dans le secteur public au même titre que dans le secteur privé, et en prenant garde à éviter le morcellement des stages de plus de trois mois en plusieurs conventions.

Source: ASH

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Actu du collectif

   Sortie du premier numéro du fanzine du collectif NRV

Travail Social Perds Ton Sang Froid N°1

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et en téléchargement en pdf

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Pétition Soutien à la CIP

 

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  Premier numéro du fanzine du collectif NRV :

Travail Social Perds Ton Sang Froid N°1

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A prix libre et en téléchargement ici

 

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Journal Sans Remède  :

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N°01 :

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Les tournures pronominales réfléchies :
indice langagier d’une idéologie néolibérale banalisée
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Tract retraites par l'AG de formateurs  
en travail social,
travailleurs sociaux en poste, ou non 
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19/20 Juin 2010 : Zone de Gratuité
à Anis Gras dans le cadre du
WE Travail Social et Engagements 3 : 
Action Sociale: Gestiopathie du contrôle  
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les 70 propositions du
Rapprot Varinard
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Article L'Humanité du 16 Février 2009
sur l'inauguration de la Place Hortefeux
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Tract NON à la délation
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Débat autour de la question
des rapports sociauxde sexe dans le
travail social par Tomas Guenichon
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